Réaction à la parution du dernier Forrester Wave e-commerce B2C

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Forrester Wave: B2C Commerce Solutions, Q2 2022

Forrester a publié ses rapports sur le e-Commerce B2C et B2B. Jetons un oeil sur son rapport B2C (proposé en lecture par de nombreux éditeurs, par exemple ici ou ici).

1. La fin des dinosaures !

Oracle a disparu (il était temps, cela devenait difficile à comprendre qu’il soit leader dans l’étude mais jamais évoqué par les clients depuis des années), SAP passe du niveau 2 « Strong Performers » au niveau 4 « Challengers » (aka « dernière station avant la décharge »), et Salesforce et Adobe Magento quittent le niveau 1 « Leaders » pour passer au niveau 2. Sale temps pour les dinos.

2. Technos modernes et modulaires

Selon Forrester, les entreprises, pour survivre, doivent s’appuyer sur des technos modernes et viser sans discernement le « composable commerce » (c’est-à-dire, le fait de pouvoir mixer des solutions complémentaires avec un découpage fonctionnel clair et un accostage technologique prévu pour cette mixité). Du coup, part belle faite par ceux qui revendiquent cette « approche » : l’allemand CommerceTools, le brésilien VTEX, l’australo-américain BigCommerce, et – en théorie – l’américain Kibo. Selon le rapport, c’est une tendance inéluctable, tout le monde y passera (reste à savoir quand).

3. Du Headless – headfull

Petite séance de flûte chez Forrester :

  • « Digital businesses require practitioner user interfaces (UIs) that enable instant usability (without extensive training), efficient workflows (without wasted time or frustration), and unified administration of functions (to avoid using a variety of diverse interfaces). » -> une interface pour les gouverner tous
  • « These systems should expose the full scope of functionality that the solution offers out of the box, while enabling businesses to customize the UI to their preferences. » -> du headless, des interfaces distinctes et déconnectées
  • « vendors must also provide — and maintain — a fully featured, highly usable reference interface » -> mais quand même une bonne grosse interface précablée qui fait tout.

C’est en effet le positionnement de VTEX et BigCommerce, notamment : proposition d’un front, mais le client n’est pas obligé de l’utiliser. Pareil pour le back qui peut être étendu ou re-développé ailleurs grâce au monde magique des API. Cela pose la question aussi du CMS – qui doit être intégré si on veut une “reference interface” administrable.

4. Le leader inconnu : Kibo

Donc il n’en reste qu’un, de leader, le fameux « en haut à droite ». Et étrangeté soudaine, c’est la solution Kibo Commerce, peu rencontrée en France.
Kibo est un gros oeuf kinder, avec plein de surprises dedans : de l’OMS, du e-Commerce B2C (et un peu B2B), et plusieurs solutions de personnalisation (issues de rachats). On y ajoute les mots-clés « Unified Commerce » et « MACH » compliant, c’est le bingo assuré !

5. Conclusions

Comme d’habitude, un document très attendu et totalement inutile (à part pour alimenter le marketing des éditeurs).
On y compare choux et carottes (Shopify Plus / Big Commerce vs SAP et Salesforce : prix, tailles de clients, contextes distincts…).
On y ressent la pression commerciale et financière sous-jacente.
Cela reste toujours majoritairement « américain ».
Et surtout, ce n’est au final pas très « instructif ». Les rationnels de positionnement (et de notation) sont très light, et très génériques.

Allez, vivement le prochain quand même 😉


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