Le dés sont jetés : Google vient d’annoncer officiellement que son moteur de rendu ne serait plus Wekbit, mais un fork de celui-ci du nom de Blink.
Les relations politiques étaient de plus en plus tendues entre les équipes de Google (qui développent Chromium et Chrome) et celles d’Apple (qui maintiennent le projet Webkit, initialement un fork de KHTML). Lassées de ne pouvoir avancer dans la direction qui leur convient, les équipes de Google font donc scission et tracent leur propre route avec ce nouveau moteur dont la caractéristique principale est l’abandon des préfixes propriétaires (webkit-*). Un moteur de rendu bleeding-edge en somme, dont on peut attendre la même innovation que celle que Google a pu proposer avec V8 (sa VM JavaScript). Cerise sur le gâteau, Opéra, qui annonçait il y a peu l’abandon de son moteur Presto au profit de Webkit, sera de la partie puisque la société utilisera finalement Blink dans ses futures versions. Elle contribuera ainsi à ce nouveau projet aux côtés de Google et apportera son expérience dans le respect des standards.
Comme si ça ne suffisait pas (on en demandait pas tant), Mozilla et Samsung annoncent se rapprocher pour travailler sur Servo, le nouveau moteur de rendu de Mozilla (Firefox en tête). C’est un nouveau départ pour la fondation qui maintient le noyau Gecko depuis 15 ans et a donc décidé de repartir sur un code neuf.
Ceux qui défendaient becs et ongles la suprématie de Webkit se retrouvent le bec dans l’eau : il va falloir composer avec des moteurs équitablement répartis sur le marché (et c’est tant mieux). D’ici peu, l’écosystème entier du web va changer avec 4 moteurs de rendu : Webkit (safari, maxthon, iOS, android…), Trident (IE), Blink (Chromium/Chrome, Opera), Servo (Firefox, FirefoxOS…).
L’innovation est en marche, et un grand vent de frais souffle sur nos balises 😉
